Le FIBAMY 2015 a été révélé au début du mois de février 2016 par ISAI, fond d’investissement des entrepreneurs internet. Elle annonce que malgré une croissance « décente » de l’activité des Business Angels dans le secteur internet en France durant l’année 2015, le retard sur le nombre d’investissement est loin d’être comblé.
![Les résultats des Business angels pour 2015 sont acceptables mais insuffisants. Les entreprises françaises manquent de financement.](http://www.efactory.fr/wp-content/uploads/2016/02/Business.jpg)
Une nette reprise après une année noire
Les performances des Business Angels en 2015 ont été rassurantes pour les investisseurs. Il y a une reprise remarquable par rapport à une année 2014 sombre. Les activités ont retrouvé leur dynamisme de 2013. Les montants investis ont progressé de 56% sur la même période, le nombre d’opérations réalisées a également connu une hausse de 48%. On note un tour de table moyen de 400 000 € en 2015 contre 380 000 € en 2014.
Après un démarrage timide, les montants investis ont explosé au second trimestre, une hausse de 146% par rapport au premier. Les nombres des opérations ont aussi doublé. Même si le troisième trimestre connaît un léger recul, les montants des investissements ne sont pas en dessous de ceux de 2013 sur la même période. Le fléchissement le plus sérieux a marqué la fin de l’année, une chute des montants investis de 42% et du nombre d’opérations réalisées de 43%.
Le manque de financement des startups françaises
La France a un sérieux retard par rapport aux écosystèmes internationaux dans le financement des startups. Malgré un même niveau de PIB, les startups françaises sont 10 fois moins financées des Business Angels que leurs voisines britanniques et 25 fois moins que les américaines.
Le nombre des investissements des Business Angels reste très limité en France. Si la somme des fonds qu’ils administrent à l’Hexagone tourne aux environs de 100 millions d’euros, elle s’élève à 1 milliard de livres en Grande-Bretagne et 30 milliards de dollars aux EtatsUnis. Toutefois, l’apparition de plateforme de financement participatif s’amplifie en France depuis 2013. Elle représente 10% des opérations en 2015, contre 6% en 2014.
Il est difficile de savoir si ce décrochage au dernier trimestre de 2015 est un creux éphémère ou bien le début d’un renversement de la tendance. C’est d’ailleurs le souci du PDG d’ISAI Jean-David Chamboredon, il dit : « ce dernier trimestre ne me rassure pas car je ne vois pas de raison évidente qui pourrait expliquer ce décrochage ». Les chiffres du début 2016 permettront d’en avoir le cœur net.