Croissance d’entreprise : au vu des résultats de l’étude menée par l’Insee, il a été démontré que les PME préféraient opter pour une stratégie non conventionnelle afin de ne pas dépasser le seuil fatidique des 50 salariés.
Pour une croissance d’entreprise en interne, les PME gagneraient à se constituer en groupe d’entreprises à effectifs réduits. En effet, cette analyse offre une vision non traditionnelle aux PME françaises qui ont du mal à croître et se développer.
Croissance d’entreprise : d’importants facteurs bloquants
Croissance d’entreprise : les seuils légaux des 50 salariés et toutes les contraintes en découlant, constituent des facteurs bloquants pour le développement et l’accroissement des entreprises françaises. Dans son édition 2016, consacrée aux « Entreprises en France », l’Insee a révélé un phénomène en passe de devenir un effet de mode au sein du tissu de PME françaises : le fait de s’organiser en groupe. Les statisticiens publics notent ainsi que la décision de se constituer en groupe est prépondérante même pour les petites structures. A partir de 20 salariés, une majorité d’unités légales peuvent se constituer en groupe. Les PME gagneraient ainsi à racheter d’autres PME indépendantes et constituer un groupe plutôt que croître en interne en augmentant les effectifs et atteindre les seuils légaux de 50 salariés.
Une vision erronée de l’économie française
Au vu de ce qui précède, il apparaît que cette analyse prédestine d’importantes retombées sur la vision de l’économie française. En effet, le tissu productif français généralement dominé par les TPE et les PME, se heurte à une difficulté de croissance majeure. Des difficultés qui s’expliqueraient par des problèmes d’accès aux crédits, ceux liés aux délais de paiement ou encore aux difficultés d’accès aux exportations en plus de l’existence problématique des seuils sociaux. Cette vision du tissu productif semble implicitement considérer que la seule perspective de croissance de l’activité des entreprises constituées d’unités légales est vouée à devenir des unités légales plus grandes. Loin s’en faut !
Grandir autrement
Devenir une plus grosse entreprise n’est pas forcément l’unique perspective pour une PME. En effet, comme l’a également relaté l’Insee, une entreprise de 30 salariés souhaitant développer une seconde activité avec la claire intention de doubler son effectif de salarié peut opter pour d’autres solutions pour croître. Par conséquent, elle a le choix entre deux alternatives : devenir une grande PME de 60 salariés en optant pour de la croissance interne, ou s’organiser en groupe et acheter ou créer une seconde unité de 30 salariés pour obtenir deux petites PME constituées en groupe.