« Crowdfunding »… depuis un certain temps maintenant, cette expression fait la Une de tous les magazines et journaux spécialisés dans la finance ou l’économie. Et pour cause, ce mode de financement participatif commence à séduire le plus grand nombre dans l’Hexagone. Zoom sur ce nouveau phénomène.
Le crowdfunding décolle en France
« Crowdfunding », une expression qui commence à faire des remous dans les sphères financières et économiques françaises. Certes, les sommes investies sont encore relativement faibles par rapport aux montants octroyés par les organismes financiers comme les banques. Mais on remarque que cette pratique prend la pente ascendante. Selon le l’association de crowdfunding FPF, le premier semestre 2015 a été particulièrement fructueux puisqu’il a enregistré un fonds total de 133,2 millions d’euros. Un montant qui a doublé en l’espace d’une année puisqu’en 2014, le financement participatif n’avait pu récolter que 66,4 millions d’euros.
Cette effervescence touche même le grand public. Toujours selon le FPF, le nombre d’investisseurs particuliers a fortement augmenté entre l’année dernière et cette année, passant de 750 000 à 1,75 millions. Afin de dynamiser encore plus cette pratique, le secteur veut aujourd’hui que l’Etat s’implique davantage.
En tout cas, les choses se font déjà petit-à-petit. D’ailleurs, Bercy commence à manifester de l’intérêt à la finance participative. Le 29 octobre 2015, le Ministre des finances Michel Sapin se rend dans les locaux d’Ulule, 1er site européen dédié au crowdfunding. Au cours de cette visite, quelques porteurs de projets ont eu l’opportunité de se présenter auprès du ministre.
La règlementation sur les investissements participatifs
Côté règlementation, les choses évoluent lentement mais sûrement. En 2014, un cadre règlementaire favorisant la croissance de cette activité financière a été lancé. Cette ordonnance promulguée le 30 mai 2014 impose un certain nombre de règles à respecter aux plateformes participatives.
Pour la FPF qui souhaite accélérer le tempo, la création de cette règlementation est déjà une bonne initiative. Toutefois, il faut que l’évolution soit plus rapide pour que la France puisse rattraper son retard sur ses autres homologues européens. L’association a donc lancé une série de propositions qui – jusqu’ici – n’a abouti à rien de bien probant.
Ce n’est pas étonnant. Michel Sapin a déclaré qu’avant de créer de nouvelles mesures, il faut d’abord faire le point sur cette règlementation pour garder une certaine harmonie entre la protection des investisseurs particuliers et le développement de cette pratique.