On le pensait au bord de l’agonie. Mais en fait non. Le retail a réussi à survivre à l’essor incroyable de l’e-commerce. Il semble même qu’il pourrait reprendre du galon sur son « homologue » notamment grâce aux start-up qui apportent un nouveau souffle au travers du Digital Retail.
Retail: où en est-on?
On la croyait bout de souffle. Cependant, une étude signée Precepta vient de dévoiler que la distribution physique devrait continuer à progresser d’ici les prochaines années. Certes, l’e-commerce va encore afficher une nette amélioration sur les trois prochaines années avec une hausse de 30% soit 74 milliards d’euros. Toutefois, ce dynamisme ne se fera qu’à court terme. Le rythme va progressivement baisser et stagner sous la barre des 10%. Ce phénomène permettra au commerce traditionnel de renouer avec son succès d’antan. Mais cela se fera uniquement avec le numérique. Cette fusion du retail et du digital a donné naissance au fameux digital retail appelé aussi Digitail, Phygital, Retail Tech ou encore commerce connecté.
L’idée est d’utiliser le web dans l’optique de booster les performances du retail. C’est le pari fou que de nombreuses start-up tentent aujourd’hui de relever. Ces jeunes pousses espèrent faire bouger les lignes en créant de nouveaux modèles économiques qui bouleversent les modèles traditionnels. Leur crédo? Créer notamment des dispositifs digitaux qui seront employés par les magasins physiques dans l’optique de développer l’engagement des consommateurs, d’interagir avec eux, de les informer et par dessus-tout, de les fidéliser.
Les innovations apportées par les start-up dans le digital retail
Les technologies enfouies comme les push ou les techniques de géololocalisation, le digital retail instore, l’expérience-client et les services pour les clients, tels sont les quatre domaines dans lesquels opèrent actuellement les start-up spécialisées dans la digitalisation du retail.
Selon la directrice du salon Paris Retail Week Sophie Lubet, certaines de ces jeunes pousses cherchent par exemple des moyens pour agir directement sur l’humeur du client. L’idée est de déterminer ses éventuelles doutes et incertitudes en situation d’achat pour le stimuler par la suite en envoyant les messages adaptés, des promotions ou des contenus pertinents.
D’autres interviennent dans la sérendipité cognitive pour entraîner les internautes à visiter par exemple des pages qu’ils n’auraient même pas remarquées.
En gros, l’objectif ultime des projets entrepris par ces start-up consiste à digitaliser le parcours-client de façon à l’améliorer significativement.