On ne cesse de parler à tout-va des conséquences de la digitalisation des entreprises, de ses enjeux, de ses avantages, des perspectives d’avenir… Mais il y a un sujet qui n’est que très rarement abordé mais qui est pourtant essentiel : c’est le financement de cette transition numérique. Alors que de grands groupes investissent des millions d’euros dans leur digitalisation, d’autres peinent à trouver des ressources financières. Explications sur ce phénomène.
Digitalisation des entreprises : les grands groupes qui investissent des sommes mirobolantes
Difficile d’amorcer la digitalisation des entreprises sans y affecter un budget spécifique. Et les grands groupes l’ont bien compris c’est pourquoi ils ont décidé d’y dédier d’importantes ressources. A l’exemple de chez AXA qui va mobiliser 600 millions d’euros sur trois ans pour sa transformation digitale. Affectée au niveau mondial, cette bagatelle servira à financer les publicités digitales, l’IT, les formations, les recrutements etc. Les autres grandes entreprises suivent la tendance avec 1 milliards d’euros investis chez E. Leclerc, 225 millions chez Accor ou encore 450 millions pour la SNCF.
Devant ces budgets colossaux, on se pose légitimement des questions : faut-il autant d’argent pour la digitalisation des entreprises ? Pourquoi certaines organisations investissent autant dans cette démarche alors que d’autres n’ont même pas de plans de digitalisation ? Certains se hasardent à penser que si les grands groupes se montrent si motiver, c’est surtout pour tranquilliser les investisseurs et collaborateurs mais aussi pour faire peur aux concurrents.
Comment financer sa transformation digitale ?
En matière de digitalisation des entreprises, tout le monde n’est pas sur le même pied d’égalité. Si les grosses structures n’ont pas de mal à trouver les ressources financières nécessaires, d’autres entreprises dont les PME peinent à constituer leur budget.
Pour trouver ce financement nécessaire, convaincre le comité exécutif en charge de ce volet est l’une des étapes clés. Présenter des indicateurs de mesure de la performance ou des projets pilotes ayant connu le succès escompté est appréciable.
Autre alternative : contracter un crédit numérique auprès des organismes financiers spécialisés. Ils sont nombreux à en proposer. Parmi les pionniers figure la BpiFrance. Le prêt numérique est dédié aux ETI et aux PME qui cherchent à financer des projets incorporant les technologies numériques nécessaires à la compétitivité et au développement des organisations.
D’ailleurs, l’exécutif ne devrait-il pas plancher davantage sur des mesures qui pourront aider les entreprises dans leur transformation digitale ? Selon une étude Mc Kinsey, la France se positionne à la 22ème place des pays européens en matière de numérisation des process. Une étude Deloitte a même démontré que seules 8% des sociétés industrielles priorisent le digital en France. Résoudre les problématiques relatives au financement peut certainement lever des barrières quant au processus de digitalisation des entreprises.