Le verdict est tombé : c’est Donald Trump qui dirigera les Etats-Unis d’Amérique pour les 4 années à venir. Un résultat qui présente une menace pour la Sillicon Valley et les entreprises de la Tech américaine.
Donald Trump accède au bureau ovale
Après une course effrénée vers la Maison Blanche contre l’ex-première Dame Hillary Clinton, le candidat républicain Donald Trump a remporté la victoire. Ce mercredi, 09 Novembre 2016 à 1 h du matin (heure de Paris), le milliardaire devance son rival avec 290 voix contre 228. Les résultats de 2 Etats manquaient encore certes mais ces chiffres provisoires dépassent largement les 270 voix utiles pour accéder à la tête des Etats-Unis.
Malgré que la démocrate Hillary Clinton ait récolté la majorité des voix au suffrage direct (avec 47,7% contre 47,5%), ça n’a pas été suffisant pour faire face aux votes des 538 grands électeurs qui détiennent le dernier mot dans le système électoral américain. Le succès de Donald Trump est donc proclamé. Un fait qui remet en question la démocratie américaine, son fameux système électoral et surtout sa sacro-sainte constitution. C’est également un évènement qui a déjà engendré une manifestation « contre-Trump » dans la journée d’hier et suscité toutes formes de polémiques sur les médias et les réseaux sociaux.
Donald Trump vu de Sillicon Valley
Il faut dire que le résultat des élections présidentielles américaines n’est pas seulement source de surprises, de polémiques et de manifestations. Cette victoire de Trump se trouve aussi être une mauvaise nouvelle dessinant un avenir peu radieux pour les entreprises Tech américaine.
Le pôle des industries de pointe Sillicon Valley qui abrite 6000 entreprises de haute technologie sera le premier à en payer le plus lourd tribut. Les leaders de la Tech (dont facebook, Slack, Dropbox) ont d’ailleurs publié en juillet 2016 une lettre à caractère relativement direct dévoilant ce qu’ils pensent de Trump et de sa vision économique trop protectionniste.
Selon eux, le nouveau président mène sa campagne dans la colère, le fanatisme, la peur de nouveaux concepts et des étrangers ainsi que la forte conviction que l’Amérique est faible et en déclin. Quant à son programme et sa vision, ils sont opposés aux principes d’ouvertures et de communications réciproques, aux échanges d’opinions, à la libre circulation des ressources humaines et à l’engagement productif avec l’extérieur. Or, ces derniers sont incontestablement la base de l’innovation et de la prospérité, vitales pour l’économie. Ils en concluent donc que Trump serait un véritable désastre pour le développement de la technologie.
Les stratégies de Trump : coup dur pour Sillicon Valley
Basées sur l’isolationnisme et le protectionnisme, les stratégies de l’élu président impacteront directement Sillicon Valley. Primo, son aspect cosmopolite fait la force de l’Amérique. Et la politique d’immigration que Trump compte adopter ne jouera pas en faveur de cette diversité. Ce qui risque de faire perdre aux entreprises et aux start-ups les esprits les plus brillants. Il faut savoir que la majeure partie des informaticiens cerveaux des opérations dans ces boîtes est formée par des étrangers. Et selon toujours les leaders de Sillicon Valley dans ladite lettre, 40 % de la fortune de 500 entreprises ont été fondées par des immigrants ou leurs enfants.
Les acteurs économiques qui ont choisi la délocalisation seront aussi confrontés à un problème majeur notamment ceux qui possèdent des usines de production en Chine (Apple, Foxconn, etc) si jamais Trump renégocie les brevets partagés avec la Chine par les USA. Ce qu’il fera fort probablement. Ses menaces pendant sa campagne présidentielle étaient également claires : il taxera les entreprises ayant des usines de fabrications à l’étrangers (Apple en Chine, Ford au Mexique, etc). A cela s’ajoute son « intention de renégocier » le Nafta (Traité de libre-échange nord-américain) ainsi que le retrait des USA du TPP (Partenariat Trans-Pacifique).
Et alors que les compagnies s’inquiètent, le milliardaire Peter Thiel, l’un des plus importants investisseurs de Sillicon Valley sort du lot. Lui, il soutient ouvertement Donald Trump.