Grâce à la mutation numérique, les entreprises BtoB émergent progressivement dans le monde du commerce sur la toile. Le e-commerce BtoB connaît ainsi une évolution notable. L’unique fait qui inquiète ? Les offres en ligne sont moindres par rapport aux demandes.
Un « fort potentiel de croissance à venir »
500 milliards d’euros, tel est le chiffre d’affaires global des transactions en ligne inter-entreprises en 2016 selon la Fevad. D’après les études dirigées par cette dernière, les distributeurs BtoB comptent 4 millions d’entreprises clientes (%95 d’entre elles sont des TPE de moins de 10 salariés). Et selon l’Insee, 20% d’entre toutes les entreprises françaises effectueraient des achats via un site web ou via des systèmes EDI (échange des données informatisées).
La capacité d’essor de l’e-commerce BtoB est donc estimée à plus de 32% d’ici 2020. Ce taux ne va pas tarder à être dépassé vu les tendances des achats en ligne des entreprises qui progressent. Le tiers des achats des grandes entreprises (de plus de 500 employés) est par exemple réalisé en ligne, principalement via l’EDI. Les entreprises de plus de 10 salariés effectuent plus de 20% de l’ensemble de leurs achats électroniquement et réalisent ainsi 13% du total de la recette des ventes BtoB.
Les piliers de l’e-commerce BtoB
La transaction en ligne BtoB doit cette croissance en partie au phénomène de la digitalisation des entreprises. Mais l’importance des quatre secteurs et des acteurs clés qui ont porté ce changement n’est en aucun cas négligeable. A ce propos, le délégué général de la Fevad Marc Lolivier affirme que « la croissance du B to B est portée par quatre grands secteurs : les voyages d’affaire, largement en tête, les fournitures et l’équipement de bureau, marché traditionnel de la vente à distance, les fournitures industrielles et le matériel informatique et les services ».
La liste des entités leaders de l’e-commerce BtoB est composée de SNCF, Air France, Raja, le groupe LDLC, FCM Travel Solutions France. Le site ldlc-pro.com, partie intégrante du groupe LDLC, a fait par exemple 109 millions d’euros (soit un tiers du chiffre d’affaire totale du groupe) alors que la progression annuelle de toutes les activités de cette entreprise est de 20%. Pour le FCM Travel Solutions France, 80% de leurs transferts sont « dématérialisés ».
Un écart offre-demande
Auparavant au niveau du e-commerce BtoB français, les demandes étaient considérablement basses par rapport aux offres. Cet épisode s’explique bien évidemment par la vitesse modérée de la transformation digitale des entreprises notamment les PME, une situation qui a favorisé les canaux physiques.
Mais avec la digitalisation qui se vulgarise, la demande s’est accrue promptement devançant l’offre. Cette insuffisance en matière de l’offre risque d’impacter considérablement la croissance de l’e-commerce français. Un problème de grande envergure se pose alors à cause de ce décalage : la concurrence étrangère risque de gagner de la place diminuant ainsi la puissance de la transaction électronique BtoB français.