Mises à mal par les activités des acteurs de l’économie collaborative, les PME regroupées au sein de la CGPME veulent encadrer davantage ce nouveau modèle économique dans l’optique de défendre une concurrence plus saine. Elles ont ainsi dressé 12 propositions.

La CGPME dénonce le manque de règlementation dans l'économie collaborative

Un nouveau modèle économique qui suscite des inquiétudes

La digitalisation touche toutes les sphères de notre société et a même entraîné l’apparition d’un nouveau business model à savoir l’économie collaborative. Ce concept repose sur un échange de biens et de services entre particuliers via le web. Elle inclut un certain nombre de pratiques comme la culture libre, la production contributive, la consommation collaborative, la finance ou même les modes de vie collaboratifs.

Sous l’effet de la conjoncture difficile notamment, l’économie collaborative a connu une forte ascension. En 2014, 31 millions d’individus soit 70% des internautes ont eu recours à cette pratique. C’est en France, en Espagne et aux Etats-Unis que sa croissance a été particulièrement fulgurante.

Au plus grand dam des entreprises de l’économie traditionnelle qui se sentent léser. C’est pourquoi,  la Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises (CGPME) a décidé d’élever la voix non pas pour empêcher le développement de l’économie collaborative mais pour rétablir une concurrence plus saine entre ceux qui sont obligés de respecter des règlementations très strictes et ceux qui ne le sont pas.

Les particuliers sur la sellette

Car il faut dire que les particuliers ont largement profité de l’absence de mesures fiscales et sociales découlant de l’usage de ces plateformes numériques d’intermédiation. Et c’est justement là que le bât blesse. Aujourd’hui, il existe par exemple des particuliers qui proposent de cuisiner et de vendre des plats sur le web. Or, ces derniers ne sont encadrés par aucune règle d’hygiène. Ce qui n’est pas le cas de la restauration collective qui est soumise à une règlementation toujours plus stricte.

Pour rétablir l’équilibre, l’organisation patronale a émis douze recommandations, la première étant d’imposer la déclaration des revenus sur les transactions opérées par les plateformes numériques. La CGPME veut également que l’on vérifie les formations et qualifications d’un particulier avant que celui-ci n’opère dans le domaine du commerce. L’élargissement de la protection sociale fait partie des autres propositions formulées.

Economie collaborative : la CGPME aspire à une concurrence plus saine