On les prenait pour des marginaux. Et pourtant, le mode de travail des indépendants fait des émules. Ce phénomène se reflète à travers le développement  de l’eworking ou télétravail.

Le développement de l'eworking en France

Bouleversement du salariat tel qu’on le connaît

L’emploi indépendant connaît une dynamique sans précédent. Avec un mode de travail qui est aux antipodes du salariat traditionnel, les travailleurs en portage salarial ou détachés, les indépendants, les consultants, start-uppers et autres entrepreneurs apportent une véritable révolution.

Oui. On vous l’accorde. Le pays compte encore un grand nombre de salariés (24 millions selon les derniers chiffres). Toutefois, même si les indépendants ont vu leur nombre dégringolé il y a une quarantaine d’années, depuis quelque temps, la donne est en train de changer. D’après l’INSEE, une hausse de 26% a été enregistrée entre 2006 et 2011.

Notez qu’il ne s’agit pas d’un phénomène exclusif à la France. Selon les chiffres émis par l’Organisation Mondiale du Travail, on compterait en Europe 14% de travailleurs indépendants. Aux Etats-Unis, les statistiques sont carrément effarantes. Le pays compte 30 millions de self-employed. Même constat au Royaume-Uni où depuis 5 ans, 40% des postes proposés sont réservés à l’eworking.

L’externalisation prend une direction ascensionnelle

Le monde du travail connaît des changements structurels. Il est devenu individualiste et collaboratif. Le salariat classique qui a connu des heures bien glorieuses durant la révolution industrielle ne répond plus aux besoins exprimés par le capitalisme postindustriel. Pour développer leurs projets, les entreprises n’ont plus forcément besoin de recruter en CDD ou en CDI. Il leur suffit de se constituer des équipes en externe qui ont l’avantage d’être plus souples.

D’ailleurs, ce phénomène a contribué au succès d’une pratique qui n’est pas vraiment nouvelle mais qui s’imposera de plus en plus ces prochaines années : l’externalisation. Ressources humaines, communication, marketing, relations publiques… il est possible de confier des pans entiers de son activité à des prestataires extérieurs, ceci dans l’optique de gagner en flexibilité et de se recentrer sur son cœur d’activité.

Eworking : le travailleur devient 2.0