Le label tricolore continue sa conquête des écosystèmes d’innovation. Après San Francisco, New York, Tokyo, Tel Aviv, et dernièrement Moscou, la French Tech s’invite dans plusieurs métropoles internationales. C’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Economie Emmanuel Macron lors de la présentation de vœux aux startup, le 29 janvier 2016 à Bercy.

French Tech internationale
Plus qu’un continent à conquérir, la French Tech coure vers son internationalisation. Six nouveaux pôles d’innovation à travers le monde ont été officiellement labélisés le 29 janvier dernier. Les deux villes à proximité sont Barcelone et Londres. Le réseau s’étend également en Afrique avec Abidjan, en Côte d’Ivoire. Selon Philippe Batreau, fondateur d’Epistrophe et chef de file du French Tech Hub local, « le pays enregistre un taux de croissance de 10%, et de 15% dans le numérique ». La deuxième ville Africaine est Cap Town, en Afrique du Sud. Le continent asiatique est quant à lui représenté par Hong Kong qui attire les attentions des Français par sa proximité avec Shenzhen, un grand marché mondial de l’électronique. Et enfin, le continent nord-américain acquiert son troisième Hub : Montréal.
Plusieurs communautés d’entrepreneurs français à l’étranger sont en liste pour de prochaines labélisations. Séoul, Pékin et Taipei sont en tête mais il y a aussi une belle dynamique dans le sud de l’Amérique, plus précisément à Santiago et à Sao Paulo. La French Tech intéresse ces réseaux d’entrepreneurs par le fait qu’elle joue un rôle de facilitateur pour les startup françaises qui veulent tenter l’expérience internationale et d’accueil pour les jeunes talents étrangers en France.
« French Tech Ticket »
La French Tech est l’ambassadeur de l’innovation et de l’entreprenariat français dans les pays où elle s’installe. Elle aide les entreprises françaises qui veulent s’implanter à l’étranger, mais également à attirer et retenir les talents français et étrangers. Comme le résume Emmanuel Macron : « Nous devons garder les talents français, les faire revenir parfois et faire venir des talents qui vont participer à la réussite de nos entreprises ». Justement, cinquante entrepreneurs étrangers sont arrivés en Janvier pour développer leur projet à Paris.
Après la mobilisation des grands groupes en 2015, de nouvelles tâches attendent la French Tech pour cette année. D’abord, la mobilisation des entreprises de taille intermédiaire ou ETI. Ce qui ne devrait pas être difficile vu que c’est déjà intégré à la « charte d’open innovation » signée fin 2015. Avec leur culture entrepreneuriale, les ETI auront plus de facilité que les grands groupes à travailler avec les startups.
La French Tech veut pour cette année introduire un nouveau critère. Désormais, les startups ne doivent plus seulement miser sur le coût, mais également sur l’innovation. Le ministre annonce un partenariat entre la French Tech et l’organisme en charge des achats publics afin de mobiliser l’achat public de produits d’entreprises innovantes.