A la fois dynamiques, agiles et innovantes, les start-up suscitent toutes les convoitises. Leur réussite est telle qu’elle remet en question les organisations de l’économie traditionnelle. Désormais, les grands groupes ont compris que pour rester compétitifs, ils doivent s’inspirer de l’audace de ces jeunes entreprises.

La mutation numérique des grands groupes s'effectue selon les modèles initiés par les start-up.

Nouvelle évolution du business model

L’explosion du numérique a conduit à de grands bouleversements dans l’économie classique. L’arrivée en masse de ces jeunes entreprises avides de révolution et d’innovation renverse le business model traditionnel. Parmi les concepts qui ont contribué au succès des start-up figure l’économie collaborative. Depuis quelques années, on note un véritable engouement autour de cette notion qui a fait des entreprises comme Blablacar, Airbnb ou Uber des leaders dans leur domaine.

Une enquête réalisée par Deloitte University Press a révélé qu’en 2013 aux Etats-Unis, 40% de la population a eu recours à un service collaboratif ne serait-ce qu’une fois. Depuis 2012 et ce, aux quatre coins du globe, près de 2 milliards de dollars ont été injectés dans ces jeunes pousses.

Les grandes entreprises dans lesquelles la mutation numérique est en marche veulent également profiter de ce business hautement lucratif pour éviter une diminution de leur activité et permettre une baisse du phénomène de désintermédiation. Et elles y mettent le prix.  2013, le géant américain General Electric a investi dans la start-up Quirky intervenant dans la création d’objets connectés. 30 millions de dollars ont été mobilisés pour cette acquisition. Idem chez Avis qui a racheté la jeune pousse Zipcar, spécialisée dans la location de voiture C to C. Le groupe a injecté une somme mirobolante de 500 millions de dollars pour cet achat.

Les initiatives des grands groupes pour leur mutation numérique

Des initiatives lancées par les grands groupes émergent ici et là afin de dompter ce nouveau territoire. La multiplication des fonds corporate et surtout des incubateurs est un exemple concret. Dans l’Hexagone, l’un des plus connus est le NUMA lancé en 2013 et né de l’union du tiers-lieux « La cantine » et de l’incubateur « Le camping ». Il y a aussi le Paris Nord Express qui a reçu jusqu’à 80 jeunes pousses depuis 2012. Fin 2016, la France va accueillir l’un des plus gros incubateurs du monde baptisés La Halle Freyssinet né sous l’initiative de Xavier Niel patron de Free. Cet incubateur pourra recevoir jusqu’à 1000 start-up.

Pour trouver de nouvelles idées et innovations afin d’amorcer leur mutation numérique, les grandes entreprises se lancent également dans l’organisation de hackathons, une contraction de hack et de marathon. Il s’agit d’évènement durant lequel des designers, des développeurs ou encore des chefs de projets planchent sur la conception d’un projet informatique le temps de quelques jours. Facebook fait partie des pionniers dans ce domaine. Les fonctions comme le timeline ou le like sont issues de ces hackathons.

Quand les grandes entreprises s’inspirent des start-up pour leur mutation numérique