Rattraper la Silicon Valley. Tel est l’objectif que s’est fixé la secrétaire d’Etat au numérique Axelle Lemaire en lançant l’« Alliance pour l’innovation ouverte ». Un projet qui va permettre d’accélérer de l’innovation au sein des grands groupes et des start-up.
Des collaborations win-win
L’open innovation est une démarche permettant de prendre le virage de l’innovation sous un nouvel angle en tissant des collaborations avec d’autres et en mettant en place des passerelles commerciales et technologiques. Elle est incontournable car elle aide les grandes entreprises à gagner en agilité et à tirer profit du savoir-faire des start-up, réputées pour leurs idées disruptives et pour leur habilité à prendre des risques.
Consciente du potentiel de l’innovation ouverte, la secrétaire d’Etat au numérique Axelle Lemaire a décidé d’organiser un forum sur ce sujet. Cet évènement inédit et exclusif ayant eu lieu le 18 décembre dernier a été une occasion pour les 50 entreprises du CAC40, les protagonistes de la French Tech et les PME de se réunir pour débattre autour d’un sujet qui fait le buzz en ce moment : « la révolution numérique ».
Le forum a débuté par une série de pitchs réalisés par les grands groupes et les start-up puis a continué par un débat sur le thème de « Quelle dynamique pour l’innovation ouverte en France ? ». L’une des parties les plus intéressantes a été celle dédiée à la présentation de l’Alliance pour l’innovation ouverte. Elaborée avec l’aide de l’Institut Open Innovation, cette charte comporte une dizaine de principes et a pour objectif de favoriser la collaboration entre les entreprises et les start-up dans le domaine de l’innovation.
Faire de la France l’eldorado de l’innovation ouverte
Cette alliance « va aider les entreprises françaises à se positionner dans la compétition internationale » explique la secrétaire d’Etat au numérique. Car il faut dire qu’en matière de numérique, la France prend un léger retard selon le Global Startup Ranking 2015 de Compass. Elle est 11ème dans le classement des écosystèmes de jeunes pousses. La première place revient à la Silicon Valley qui est suivi par d’autres cités américaines à savoir New-York, Los Angeles et Boston. Ce n’est qu’à la 6ème place que l’on trouve un pays européen à savoir Londres.
Même s’il ne figure pas en pole position, Paris compte bien changer la donne. Déjà, l’écosystème parisien abrite des licornes (start-up à plus d’un milliard de dollars) à l’instar de Deezer et Blablacar. Le gouvernement va aussi mettre en place des projets de loi numérique et mène des actions visant à aider les entreprises innovantes à trouver plus facilement des solutions de financement.