Le crowdfunding n’est plus une solution de financement exclusivement dédiée aux particuliers ou aux start-up. Désormais, il s’ouvre aux collectivités territoriales en quête de fonds pour financer les initiatives locales ou leurs propres projets.
Le crowdfunding pour aider les collectivités territoriales
Pour récolter massivement et rapidement des fonds sans passer par les services bancaires classiques, il existe désormais le crowdfunding. Grâce à des plateformes web spécialisées, il met directement en relation les investisseurs et les porteurs de projets.
Il existe actuellement trois types de crowdfunding. Primo, on a le crowdgiving qui consiste à financer des projets contre une compensation non financière. Ensuite, il y a le crowdlending est une sorte de services de prêts. Enfin, on retrouve le crowdequity qui repose sur l’actionnariat dans une PME, une start-up ou autres entreprises non-cotées.
Ces techniques de financement sont largement répandues auprès des start-up et des particuliers et commencent aussi à faire son bout de chemin auprès des acteurs du secteur public. En effet, de plus en plus de collectivités territoriales envisagent ces investissements novateurs notamment à cause de la baisse du budget accordé par l’Etat qui envenime leurs problèmes de trésorerie.
Toutefois, si le crowdfunding s’avère être une solution salutaire pour les collectivités territoriales, des tas de contraintes rendent sa mise en œuvre difficile. En principe, ces entités publiques n’ont pas le droit de réaliser des levées de fonds. Même si elles peuvent le faire, elles sont légalement tenues de créer des structures spéciales qui assureront la gestion des collectes.
Une pratique désormais règlementée
Heureusement qu’une règlementation encadre aujourd’hui le crowdfunding ce qui permet aux collectivités territoriales d’amorcer leur levée de fonds. La ratification de l’ordonnance n°2014-559 du 30 mai 2014 le 1er octobre 2014 complétée par le décret n°2014-1053 du 16 septembre 2014 offre maintenant plus de sécurité aux financeurs qui peuvent participer en toute quiétude à la dynamisation et au développement de leurs communes ou municipalités.
L’une des premières collectivités territoriales à avoir fait appel au financement participatif est la commune de Yèbles sise dans le Seine-et-Marne. Pour éviter la fermeture de l’école primaire, la marie Marieme Tamata-Varin a fait un appel aux dons par l’intermédiaire du site Mymajorcompany. Un projet qui a été couronné de succès puisqu’il a permis de recueillir plus de 40 000 euros.