On ne parle que de ce nouveau phénomène dans les médias. L’ubérisation est en ce moment au coeur des débats. Pourquoi tant de tam-tam autour de ce concept? Tout simplement parce qu’il est en train de redéfinir le modèle économique classique que l’on connaissait jusqu’ici. Des changements qui font peur aux grands groupes craignant de se faire « ubériser » mais qui peut aussi apporter un souffle novateur à l’économie.

Ubérisation: dangers ou opportunités?

Le cauchemar des grands groupes

Aujourd’hui, dans les grandes entreprises, on est tétanisé rien qu’à entendre l’expression « ubérisation ». Ce néologisme apparu il y a quelques années avec le lancement du service Uber suscite bien des hantises. Et pas uniquement dans la sphère entrepreunariale mais aussi dans le domaine juridique, marketing, social, politique, emploi… Ce terme est aujourd’hui utilisé à toutes les sauces pour désigner un modèle économique traditionnel qui se fait redessiner par des modèles plus innovants et avant-gardistes.

Il existe d’innombrables sociétés, services ou même concepts qui se sont faits ubériser. L’exemple le plus simple est certainement celui des taxis. L’application Uber permettant de mettre en contact des conducteurs de voiture avec des utilisateurs a contribué à un vaste mécontentement chez ces professionnels. De même chez Pôle Emploi qui s’est fait largement devancé par des sites comme Facebook, Viadeo ou Linkedin. Les Job boards dont RegionJob, Cadreemploi ou Monster favorisant le recrutement en ligne à moindre coût ont également contribué à cette ubérisation. En outre, on peut citer Leboncoin.fr qui s’impose comme le second site d’emploi dans l’Hexagone sans pourtant être spécialisé dans ce domaine.

Même le gouvernement craint le phénomène. La preuve, le Sénat compte bientôt taxer les revenus engendrés par les particuliers qui utilisent les services des sites comme Drivy, Airbnb ou LeBonCoin.

Ubérisation: nouveau business model

Pour les plus optimistes, l’ubérisation n’est autre qu’un phénomène inévitable qui fait suite au développement fulgurant de la digitalisation. Ces sociétés comme Homeway, Blablacar, Airbnb, Kisskissbankbank ou encore Deezer ont secoué les secteurs traditionnels qui se sont figés sur leurs habitudes et qui refusent de se réformer.

Reposant notamment sur le principe de l’économie collaborative, cette ubérisation favorise l’élimination des intermédiaires ainsi que les échanges C to C. Avec la crise et le pouvoir d’achat qui est en berne, ces nouveaux concepts plaisent aux consommateurs qui y voient un moyen de lutter contre le capitalisme.

Le phénomène d’ubérisation : danger ou opportunité?