L’accélération de l’innovation collaborative notamment due à l’essor fulgurant du 2.0 contribue à renforcer la solidarité et l’entraide qui boostent elles-mêmes la convivialité et le lien social. Parmi les phénomènes qui ont marqué le boom du travail collaboratif figure la création des FabLab, ces ateliers ouverts où l’on se rencontre et où l’on fabrique toutes sortes d’objets.
Qu’est-ce qu’un FabLab ?
Le concept de FabLab est apparu sous l’impulsion du Massachussets Institute of Technology (MIT) qui a voulu trouver un moyen de vulgariser les processus de fabrication, prototypage et de conception d’objets. Un premier essai a été ainsi fait en ouvrant les ateliers constitués de machines et d’outils au public pour voir l’usage qu’en font les gens.
Le succès fulgurant de cette expérimentation a conduit à la création d’une fondation, d’un programme ainsi que d’une charte relative aux FabLab. Ce dernier se définit ainsi comme étant un atelier de création, de recherche, d’exploration, de conception et de réalisation qui contribue à développer l’inventivité et l’innovation personnelle sans oublier le collaboratif.
C’est le rendez-vous des designers, artistes, entrepreneurs, étudiants, bricoleurs et hackers désireux de créer ou prototyper des objets uniques. Il faut savoir qu’un FabLab n’est pas obligatoirement affilié au MIT. Toutefois, avant de pouvoir être identifié comme tel, il doit obtenir des certifications et suivre des formations.
Vers une probable révolution dans le monde du travail ?
Découpes laser, fraiseuses, postes de CAO, oscilloscopes… les FabLab sont constitués de machines industrielles à la pointe. Ils permettent à des concepteurs ou ingénieurs de créer des objets pour le compte des industriels. D’ailleurs, il existe déjà des enseignes qui commencent à profiter des bénéfices apportés par ce concept. Tel est le cas du constructeur automobile Local Motors. L’entreprise n’a que douze concepteurs mais pour réaliser l’ingénierie et le design de ses véhicules, il fait appel à sa communauté constituée d’une multitude de contributeurs occasionnels et permanents.
Fait assez intéressant : si ce système d’ingénierie hors les murs venait à se vulgariser, il peut contribuer à faire apparaître une nouvelle forme de gestion de ressources humaines et même de nouvelles techniques d’embauche.