Les start-up ont apporté d’innombrables révolutions dans le système managérial classique. Elles sont à l’origine d’une nouvelle énergie et façon de vivre qui insufflent un vent d’innovation dans les modes organisationnels des entreprises. Travailler hors les murs peut-il bientôt devenir la nouvelle tendance?

Les start-up propulsent le concept de travail hors les murs.

Ruptures managériales initiées par les start-up

Au pays de la French Tech, c’est tout un nouvel art de vivre et de travailler qui fait son apparition depuis l’essor des start-up dans la capitale. Cette économie parallèle est sur la pente ascendante face aux grands groupes avec leur obsession pour la hiérarchie, leurs réunions interminables, leur stress, leur manie de toujours tout « politiser »… L’univers né sous l’impulsion de ces jeunes pousses mise plutôt sur la prise de risque, l’accélération des décisions et l’espoir de réussir ses projets malgré les incertitudes. C’est un monde où les gens partent travailler en scooter, arborent une coupe de cheveux décalée, s’affublent d’un look juvénile…

Chez les start-upper, pas de bureaux où c’est chacun pour sa pomme mais plutôt des espaces de coworking aux allures de café avec une décoration trash constituée de tables colorées et de fauteuils confortables dans lesquels on peut passer de nombreuses heures, river sur son ordinateur. A Paris, le Numa fait exception avec son tiers-lieux. Les jeunes patrons de ces start-up y rencontrent des gens, écoutent des conférences et font des tas d’échange avec pour objectif de trouver l’idée qui fera mouche.

Dans cet écosystème, l’hypothèse, l’empirisme anglo-saxon ou encore la pensée binaire sont privilégiés. Cela accélère les résultats. Les grands groupes ont d’ailleurs compris que pour innover et gagner en agilité, il fallait absolument qu’ils investissent dans les incubateurs dont l’efficacité dépasse largement celle d’un département R&D.

Le télétravail gagne du terrain avec l’essor du digital

Cet esprit start-up associé au concept de « l’entreprise hors les murs » risque bientôt de gagner du terrain notamment avec l’essor fulgurant de la digitalisation. La massification des TIC a largement contribué au succès de la mobilité du travail. Les entreprises entament une importante transition qui bouleverse le rapport de leurs salariés avec l’espace-temps. La déspatialisation du travail a contribué à l’essor de certaines nouvelles pratiques comme l’e-work ou télétravail.

Le nomadisme n’est que bénéfique pour les entreprises. D’abord, elles peuvent faire jusqu’à 30% des économies en matière de location immobilière destinée à accueillir les travailleurs. Comme les collaborateurs bénéficient davantage d’autonomie, cela améliore leur qualité de vie et leur organisation de travail. Ils sont plus heureux, plus productifs.

Avec la digitalisation, les ruptures managériales sont une réalité. Les entreprises n’ont pas d’autres alternatives. Elles doivent s’adapter et accepter de se réformer.

L’entreprise hors les murs: une tendance propulsée par les start-up