L’utilisation d’internet augmente chez les Français, surtout les plus jeunes. On remarque que la visibilité sur les réseaux sociaux n’est plus un intérêt secondaire pour les marques, mais une obligation. Pour être efficace, il faut connaitre les habitudes des consommateurs, que ce soit sur les horaires de connexion, les supports utilisés, les réseaux sociaux préférés…

Réactivité des enseignes par rapport aux attentes
Les marques françaises ont encore beaucoup d’efforts à fournir pour être à la hauteur de leurs homologues américains dans la réponse aux attentes du client. L’outil de social analytics et de social monitoring Sprinklr a révélé ce retard. Les retailers français prennent en moyenne 13h53 de temps pour répondre aux messages, contre 4h29 seulement pour les américains. On est également à la traîne dans l’usage de visuel dans les posts, 77% de photo seulement, s’il atteint 90% aux USA. C’est dommage parce que ce sont les conditions les plus importantes pour se démarquer des 92% de social sellers qui espèrent une hausse de leur chiffre d’affaires dans les 12 prochains mois. C’est valable surtout pour Facebook qui, contrairement aux USA, est le réseau numéro 1 en termes d’engagement en France, 65% d’engagement contre 16% sur Instagram. Les pics d’engagement se manifestent le matin et en fin d’après-midi.
Les activités en ligne des marques doivent suivre les tendances du consommateur. Il faut savoir que le mobile a pris de la place. 100% de la population française sont actifs sur mobile, dont 25 millions d’utilisateurs de réseaux sociaux, soit 39%. Autre chiffre intéressant : 16% des internautes ont acheté un produit via mobile en janvier. Cela montre que cet appareil devient incontournable pour les marques. Les utilisateurs affectionnent particulièrement les smartphones. Il est donc normal que la part de marché des publicités pour smartphone soit montée à 23% fin 2015, contre 15% en 2014 selon Adobe. Même si les publicités mobiles sont plus chères de 24% que sur ordinateur, elles restent plus efficaces.
Utilisation des réseaux sociaux par les Français
La connaissance des habitudes des consommateurs est primordiale pour les entreprises commerciales et de distribution qui veulent établir une stratégie digitale. Plusieurs études ont été effectuées dans ce sens. D’après les résultats de l’agence We Are Social, 86% des Français sont actuellement des internautes et 50% d’entre eux utilisent les réseaux sociaux. Les gens y passent en moyenne 1h16 de temps par jour, moins que devant la télévision, 2h49. Il ne faut pourtant pas oublier que beaucoup restent connectés, même devant le « petit écran ». Facebook est le plus utilisé des réseaux sociaux en France devant Facebook Messenger, Google+ et Twitter, avec 43% d’utilisateurs. Snapchat est dernier du classement avec 9%, mais il a un public bien défini.
Chez les plus jeunes, on remarque une forte connectivité avec l’utilisation de multiples supports. Si 32% des 11 à 18 ans ont jusqu’à dix appareils connectés chez eux, le smartphone est le périphérique préféré de 76% d’entre eux. Ces chiffres sur les usages des jeunes en matière de réseaux sociaux et de web ont été révélés par l’association Génération numérique. L’étude montre également le réseau le plus utilisé par les jeunes est également Facebook (37%), même si les 11 à 14 ans préfèrent snapchat, Instagram se trouve en troisième rang. Ce qu’il faut retenir chez les jeunes, c’est qu’ils se connectent sur plusieurs réseaux. Les filles de 15 à 18 ans sont à 91,78% inscrites sur plusieurs réseaux sociaux, contre 87,78% pour les garçons. Ce chiffre est moins élevé chez les 11 à 14 ans, 69,38% pour les filles et 63,42% pour les garçons. Cette étude a été faite sur un échantillon de 6451 jeunes.
Contrairement aux idées reçues, les Français ne restent pas longtemps en ligne, même les plus jeunes. En moyenne les utilisateurs de smartphone passent 58 minutes sur Internet, chaque jour. Facebook a su comment épargner ses utilisateurs de la fatigue, tout en gagnant 30% de taux de clics de plus pour les annonceurs. Il faut connaitre aussi que les gens s’engagent peut-être le plus sur Facebook et Instagram, mais ils contactent les marques sur twitter. Il y a donc une sorte de classification qui se forme et qui doit être appréhendée par les marques.