A en croire les médias, l’ubérisation n’aurait que des inconvénients. On parle d’une « économie partage-miette » et autres expressions péjoratives qui dénoncent les dangers de ce phénomène. Pourtant, derrière toute cette polémique, il existe des faits à relever qui – finalement – démontrent que l’ubérisation reste l’avenir.
Pourquoi autant de polémiques autour de l’ubérisation ?
Il n’en fallait pas beaucoup pour éveiller les vives critiques des détracteurs à l’encontre de l’ubérisation. La faillite de l’entreprise Take Eat Easy a été une occasion pour eux de revenir sur les soi-disant « dangers » de ce phénomène. Pour rappeler les faits, cette start-up belge a été placée en redressement judiciaire le mois de juillet dernier alors qu’elle était en train de représenter l’espoir du développement de l’économie participative. L’une des fondatrices Chloé Roose raconte pour le compte du site lemonde.fr : « en une année, nous avons connu une croissance mensuelle de plus de 30 %, franchi le cap du million de commandes, accru notre portfolio de restaurants partenaires de 450 à 3 200 et notre base de clients de 30 000 à 350 000, et malgré ça, nous sommes aujourd’hui en redressement judiciaire ». Des résultats exceptionnels effectivement qui suscitent néanmoins certaines interrogations. L’entreprise aurait-elle été victime d’une crise d’hypercroissance ? Car rien qu’en 2015, elle a quand même réussi deux levées de fonds d’une valeur de 16 millions d’euros qui aurait dû booster l’activité. Mais à cause d’une troisième levée de fonds ratée, elle en est là aujourd’hui. Près de 2500 prestataires-livreurs travaillant pour le compte de la société se retrouvent sans travail, entraînant une véritable fustigation autour de l’ubérisation.
Le législateur à remettre en cause ?
Comme à l’accoutumé, le législateur est le premier à être pointé du doigt. Après avoir été critiqué pour son immobilisme face au boom de l’ubérisation, il se fait aujourd’hui esquinter avec le lancement de la Loi El Khomri déclarée comme étant trop en faveur de ces plateformes collaboratives. Cette loi est pourtant celle qui s’intéresse de manière concrète à l’économie partagée. Comme le dit l’Observatoire de l’ubérisation « on ne peut pas prendre tant que tout va bien et tirer sur l’ambulance quand ça va mal ».
Pour mettre un terme à tout ce débat, l’idéal serait d’instaurer tout simplement un système qui protège les travailleurs de cette économie ubérisée. Aux Etats-Unis, on a par exemple mis en place le 401k, un dispositif d’épargne-retraite par capitalisation.