Les entreprises françaises prennent de plus en plus conscience de l’importance majeure du digital dans leur agilité et leur productivité. Il y a pourtant des freins qui les empêchent d’avancer. Le baromètre annuel de la transformation digitale publié par CSC, une société de solutions et de services informatique, a fait émerger 4 principaux facteurs qui pourraient les mettre sur la bonne voie, ce sont les « 4D du mix digital ».
Maturité digitale des entreprises en France
Le baromètre a révélé que la prise de conscience sur l’importance du digital se globalise. 77% des enquêtés sont conscients de l’impact majeur du numérique sur leur Business model, 78% sur la relation client. D’ailleurs, 74% des dirigeants affirment avoir piloté un programme de diffusion de la culture digitale en interne et 70% d’entre eux ont investi dans un réseau social d’entreprise. Enfin, 79% affirment améliorer leurs modes de management en favorisant l’intelligence collective et le déploiement des outils et compétences numériques.
Malgré cette prise de conscience qui semble prendre du terrain, certains restent sur la défensive. La dématérialisation se limite à quelques processus clés dans 53% des cas, selon CSC. Le télétravail n’intéresse toujours pas 67% des dirigeants d’entreprises. Même les salariés restent réticents à l’idée d’utiliser des terminaux personnels dans le cadre professionnel par souci de l’insécurité du système d’information.
4D du mix digital
La disruption des modèles économiques entraîne l’apparition de nouveaux critères de performance pour les entreprises. L’augmentation de la concurrence, emmenée par la transformation digitale, contraint les entreprises à apporter plus d’innovations et ajouter de la valeur à leurs produits et services. Celles qui sont plus ouvertes se tournent vers le réseautage et le partenariat.
Dans le but d’attirer de nouveaux clients et de fidéliser ses communautés, les marques mettent en œuvre la transformation digitale de leurs services marketing, ventes et relation client. Cela assure l’efficacité des interactions relationnelles et transactionnelles avec les consommateurs. Les marques doivent prendre en compte l’omnicanalité des clients pour leur fournir une expérience client satisfaisante. Il faut favoriser le mobile, digitaliser le point de vente physique, explorer les réseaux sociaux.
Le dé-silotage de la chaîne de valeur permet de coordonner les activités des collaborateurs. La transformation digitale doit être étendue sur l’ensemble des départements de l’entreprise. Cela peut se faire par la création d’une plateforme de partage et d’analyse des données à laquelle tous les départements ont accès. Selon l’étude de CSC, « la transformation digitale est transversale et ne doit, ni ne peut, rester l’apanage d’une direction opérationnelle ou fonctionnelle unique ».
La diffusion d’une culture digitale en interne permet d’accélérer la transformation digitale de l’entreprise. Cela commence par la prise de conscience des dirigeants, ce sont eux qui imposent la vision de la digitalisation pour l’entreprise. La mise en place de programme de diffusion et de formation, d’un réseau social d’entreprise favorise l’appropriation de cette vision par leurs collaborateurs.
Pour les entreprises françaises, il faut comprendre que la transformation digitale n’est plus un outil stratégique secondaire, c’est le principal levier de croissance. Il ne s’agit donc plus de tergiverser, le virage est imminent si l’on veut suivre le niveau de la concurrence. Si lors de la première édition du baromètre, la moitié des interrogés ne disposait pas de vrais plans sur l’adoption du digital, maintenant, 60% affirment développer une véritable stratégie.