Les grands groupes ont trouvé la parade pour assurer leur croissance : se lancer dans l’open innovation au travers du corporate venturing. L’idée est de placer des sommes mirobolantes dans les fonds d’investissement pour ensuite pouvoir profiter de l’agilité et de l’innovation des start-up et autres PME.
Investissement dans les start-up : place à l’open innovation
S’il existe une tendance digitale qui a connu une ascension fulgurante cette année, c’est certainement l’open innovation. Reposant sur la collaboration et le partage entre les organisations, ce concept permet d’enrichir les processus d’innovation dans les entreprises. Deux méthodes sont employables : l’inside-out qui consiste à valoriser sa propre propriété intellectuelle et l’outside-in qui nécessite de trouver des méthodologies, des technologies ou des compétences à l’extérieur de l’entreprise. Il existe plusieurs manières de pratiquer l’open innovation parmi lesquelles figure le Corporate Venturing.
Les grands groupes sont passés maîtres dans l’art d’investir en capital-risque. Les fonds adossés à ces grandes entreprises financent les start-up et les PME dans l’optique de bénéficier des technologies innovantes qu’elles initient. Outre cet intérêt stratégique, le corporate venture est aussi source de profits. De nombreuses start-up pour ne citer qu’Uber, Blablacar, Snapchat ou encore Airbnb valent des milliards de dollars mais mettent aussi à rude épreuve la compétitivité des grands groupes. En prenant des participations dans ces jeunes pousses, ceux-ci assurent alors leur prospérité économique.
Au rang des entreprises qui excellent dans l’art d’investir dans les start-up gagnantes figure Intel. Parmi la multitude d’entreprises financées, on compte de véritables « joyaux » à l’instar de Cnet ou de MySQL.
Mais la France possède aussi quelques groupes ayant compris tout l’enjeu de l’open innovation comme Total, EDF, Engie, SEB, Schneider, Orange ou AXA qui ont lancé leur propre fonds d’investissement.
SNCF vient de lancer son fond d’investissement
Dernièrement, la SNCF a fait parler d’elle en ouvrant officiellement son fonds d’investissement SNCF Digital Ventures entrant dans le cadre de son Plan Digital mis en place en février dernier. Ce fonds servira à financer les start-up françaises, américaines, israéliennes et européennes qui se spécialisent dans les nouvelles technologies plus particulièrement dans les domaines de l’économie de partage, les applications mobiles, le service client, les drones de surveillance, les objets connectés ou encore le big data. Un montant de 30 millions d’euros a été injecté dans ce projet.
C’est la société HI Ino qui aura pour mission de gérer le fonds et de trouver les PME et start-up dont les idées s’alignent avec la stratégie et les objectifs de la SNCF.