Avec la croissance perpétuelle des investissements français dans la Tech en cette année 2016, Londres va devoir céder à Paris son titre de capitale européenne des start-up.
Investissements : elle en est où la France ?
Il semble que le temps où Londres a été considéré comme la capitale des start-up soit bientôt révolu. Vu les investissements de l’hexagone dans le domaine de la Tech durant les 3 premiers trimestres de 2016 qui se sont révélés en hausse, Paris n’est pas loin de se trouver en premier rang européen en matière de start-up. D’autant que le Royaume-Uni a ralenti de -38% en matière d’allocation de fonds pour la Tech depuis décembre 2015. Et les impacts et incertitudes autour du Brexit n’améliorent en rien la situation.
D’après les chiffres de capital-risque de CB Insights et de la French Tech, les sommes investies en France et au Royaume-Uni sont quasiment équivalentes au 3ème trimestre de 2016 ; laissant l’Allemagne en troisième position. (857 millions de dollars pour la France contre 919 millions pour le Royaume-Uni et 462 millions pour l’Allemagne). Londres devance donc Paris de seulement 7%. C’est un essor des plus importants car jusqu’ici, l’écart a été considérable (les fonds alloués à la Tech au Royaume-Uni ont été de 3 à 8 fois plus que ceux engagés par Paris).
La French Tech bat ses propres records
A la clôture de l’année 2015, la totalité des investissements français dans la Tech a été estimée à 198 millions de dollars avec un léger crue. Avec les 857 millions constatés à la fin du 3ème trimestre de 2016, « la hausse est de 71% depuis le 1er janvier par rapport à toute l’année 2016 » raconte Les Echos.fr. Grâce à ces fonds, le nombre de start-up connait un pic historique. Si le nombre trimestriel moyen de jeunes pousses est de 60 depuis 2012, on en a recensé 145 de juin en septembre 2016. Le record a aussi été battu en nombre total annuel de start-up qui est de 368.
Quant au pourquoi de cet essor, Guy Schapiro, le président de la Consumer Technology Association a communiqué son avis. Selon lui, la French Tech doit cette hyper croissance à « l’exceptionnel écosystème technologique et innovant français » mais également au dynamisme dans les régions. D’autres avantages compétitifs sont également des facteurs de développement technologique à ne pas négliger. Citons à titre d’exemple : le système de fiscalisation, les conditions relativement simples de financement, le bas prix du loyer. Enfin, les instituts et universités français y jouent également un rôle : ils sont sources d’ingénieurs de talents et de ressources humaines perspicaces qui sont les leviers de croissances des start-up.