Depuis la crise financière de 2008, les banques deviennent de plus en plus sévères quant à l’octroi de crédit professionnel si bien que certaines entreprises se demandent s’il ne serait pas plus intéressant de se tourner vers d’autres alternatives comme le financement participatif. A voir !
Prêt bancaire : des blocages au financement des PME et des TPE
Le prêt bancaire professionnel contribue à la création d’emplois tout en simplifiant la liberté d’entreprendre. Il s’adresse aux artisans, aux professions libérales, aux commerçants, aux professions médicales, aux associations, aux agriculteurs ainsi qu’aux autoentrepreneurs qui souhaitent développer leurs activités. Seul bémol : il n’est pas du tout simple pour une PME d’accéder à cette offre. Le souci ne repose pas sur le délai de réponse mais plutôt sur le nombre incalculable de documents demandés : 3 derniers bilans ou un prévisionnel pour les jeunes sociétés, un RIB, un justificatif de domiciliation, le k-bis, des pièces d’identité… Les banques refusent d’accorder des emprunts sans de solides garanties avec notamment un cautionnement par le dirigeant.
Même si les banques annoncent vouloir faire beaucoup d’efforts pour améliorer leurs relations avec les PME, ce n’est pas encore gagné. D’autant qu’avec la promulgation de la loi Bâle III qui impose une hausse de leurs fonds propres, les établissements bancaires doivent se montrer très prudents dans l’octroi des crédits et ne peuvent prendre aucun risque pondéré.
Le financement participatif : une solution aux crédits bancaires ?
Face à ce phénomène, les PME sont obligées de chercher de nouvelles solutions de financement. Au rang de celles qui sortent du lot figure le financement participatif. Depuis l’entrée en vigueur d’une règlementation à ce sujet, les entreprises peuvent compter sur l’appui des particuliers pour financer leurs projets.
D’ailleurs, cette pratique tend à se développer énormément ces dernières années. La preuve : si en 2013, 78 millions d’euros ont été collectés via les plateformes, en 2014, ce chiffre a doublé pour passer à 152 millions d’euros. L’explication de cet engouement est simple. Beaucoup de particuliers qui possèdent un niveau d’épargne assez élevé préfèrent placer leurs pécules dans une société qui les aura séduits plutôt que dans un contrat d’assurance-vie qui offre une rémunération relativement faible ou dans les fonds d’investissement dont la rentabilité n’est pas toujours à la hauteur des espérances.
Attention toutefois, il faut aussi continuer à rester réaliste. Car malgré l’essor du crowdfunding, celui-ci ne représente qu’une goutte d’eau par rapport aux réels besoins de capitaux des entreprises. D’ici trois ans, les PME feront face à un manque de financement de 60 milliards d’euros. Or, comme mentionné supra, les fonds apportés par le financement participatif ne se chiffrent encore qu’en millions d’euros.
En conclusion, cette source de capitaux n’est qu’un moyen complémentaire aux financements bancaires bien que son développement laisse envisager d’excellentes perspectives…