A l’heure de la dématérialisation, les données sont perçues comme de l’or numérique. Cette masse d’informations générée par l’affluence des utilisateurs en ligne est une opportunité pour les entreprises de développer leur croissance. Mais, le Big Data peut également coûter cher si les moyens de gestion, de traitement et de stockage actuels ne conviennent pas.

Les données non classées ou inutiles coûtent chères
Le Big Data favorise la prise de décision de l’entreprise, la gestion des processus opérationnels et la connaissance du client. C’est pour cela que beaucoup d’entreprises ont choisi de conserver toutes leurs données. Pourtant, la conservation des données peut avoir des effets très coûteux si les données inutiles sont plus importantes que celles qui sont importantes.
Selon une étude menée par Vanson Bourne auprès d’environ 1 500 responsables d’entreprises dans 14 pays d’Europe, du Moyen-Orient et d’Afrique, les données vitales à l’activité de l’entreprise ne constituent que 14% de celles qui sont stockées. Pourtant, les frais de stockage et de gestion des données s’élèveront à 891 milliards de dollars vers 2020 en les prévisions de cette étude.
Comment réduire les dépenses ?
Le problème avec le Big Data, c’est que « personne ne sait vraiment quoi faire avec ces données » selon les dires du vice-président data center et directeur du groupe plateformes cloud chez Intel. Effectivement, une absence de méthode de classification efficace et de politique de destruction régulière des données inutiles est remarquée. C’est pourquoi plus de la moitié des données conservées en entreprises sont inclassables. Et les 57% des employés qui stockent leurs données personnelles sur le système de leur employeur ne simplifient pas la tâche.
Pour tourner le Big Data à leur avantage, les entreprises doivent allier moyens et compétences statistiques et analytiques. Au lieu d’attendre les lourdes factures, mieux vaut investir préalablement dans un système de « passoire intelligente » pour ne stocker que les informations pertinentes ou encore dans une collaboration avec des prestataires externes en modération. Il faut également rendre facile le partage d’outils et techniques de traitement de données en masse dans l’ensemble des départements de l’entreprise.
Le problème avec les données non classées, c’est que les entreprises ont du mal à évaluer leur valeur. Ces informations peuvent être vitales, sans intérêt ou au pire, représenter une menace. En effet, il y a un risque que certaines de ces données violent les règles de conformité auxquelles est soumise l’entreprise alors qu’elles se situent dans le système d’information. L’étude montre que les entreprises françaises sont quand même en bonne position avec 22% des données qui sont classées et identifiées comme vitales. Quoi qu’il en soit, les autres problématiques à résoudre sont donc la confidentialité et la sécurité des données.