Depuis maintenant une dizaine d’années, les start-up occupent le devant de la scène. Ces jeunes pousses attirent en raison de leur immense potentiel de développement. En parallèle à cette effervescence pourtant, beaucoup de fondateurs finissent par mettre la clé sous la porte. Dans l’Hexagone, 49,5% des start-up meurent après 5 ans. Quelles sont les causes de ce phénomène? Un essai de Paul Graham concernant les erreurs fréquentes qui tuent les jeunes pousses nous offre des éléments de réponse.
Avoir peur de la concurrence
La première erreur d’un grand nombre de start-up est de choisir un créneau trop peu exploité. En optant pour les niches obscures, les fondateurs veulent éviter la concurrence et ainsi atteindre leurs objectifs sans trop de difficulté. Que nenni. Le problème est que fréquemment, la concurrence est associée au côté négatif de l’entrepreunariat. Or, elle apporte aussi du positif. Primo, la compétition est source de progrès. Elle pousse les uns et les autres à se surpasser, à dépasser leurs limites et développer leur esprit de créativité. Secundo, la concurrence peut servir de point de repère. Elle aide les entrepreneurs à se situer par rapport au marché sur lequel ils opèrent.
Etre fondateur unique, mauvaise idée
Les entrepreneurs font un pas de clerc s’ils croient qu’ils réussiront mieux en se lançant tout seul. Paul Graham, le fondateur d’Y Combinator et investisseur à capital risque le précise dans son essai en disant qu’il ne financera jamais une start-up conduit par un fondateur unique. D’après lui, l’expérience a maintes fois démontré que la réussite se gagne à plusieurs. Il faut effectivement plusieurs hommes pour développer et gérer une entreprise. Idéalement, celle-ci devra être constituée au moins de deux profils techniques, d’un financier ou analyste et d’un communicant.
Opérer sur un nouveau secteur
Lorsqu’une start-up se positionne sur un nouveau secteur, il y a la difficulté de faire connaître son produit ou son service envers un public qui n’est pas encore mûr. L’attention du consommateur est ballottée dans tous les sens. Pour sortir du lot, la communication reste la réponse la plus évidente. Mais évangéliser un public c’est-à-dire l’habituer à un service ou un produit de sorte qu’il devienne un standard a un coût. Toutes les start-up n’ont pas les moyens de lancer une campagne de communication d’envergure. Toujours choisir la bonne niche est donc un élément vital.
Les questions relatives aux levées de fonds
Quatrième erreur à éviter: lever beaucoup trop d’argent, trop tôt. La start-up L’Usine à Design paie les frais d’une mauvaise stratégie allant dans ce sens. Emilie Gobin sa fondatrice a avoué qu’en 6 mois, elle a réussi à récolter 1,6 millions d’euros. La start-up s’est développée trop rapidement ne permettant pas à l’équipe de se remettre en question. Au final, elle a fermé ses portes.
Pour réussir le lancement de sa start-up, il faut savoir agir dans une juste mesure, sans quoi, c’est voué à l’échec.