L’ubérisation est un néologisme qui suscite bien des débats dans les sphères du marketing, de l’économie et des start-up. Ce phénomène qui prend une ampleur incommensurable a plusieurs origines parmi lesquelles figurent le développement du C to C ainsi que de la digitalisation. Il touche tous les secteurs dont certains sont particulièrement parlants. 

Le phénomène d'ubérisation prend de l'ampleur

Les origines de l’ubérisation

On doit l’avènement de ce phénomène à l’entreprise américaine Uber qui a complètement chamboulé les codes classiques des services de transport.  Elle a lancé une application mobile permettant à un particulier d’entrer rapidement en contact avec un chauffeur membre du réseau qui est situé à proximité. La révolution du service est tel qu’elle a suscité une vague de mécontentement et de colère notamment chez les taxis. Le succès d’Uber est devenu un symbole du point de vue de l’économie, de l’entreprenariat et du marketing. Désormais, le terme ubérisation sert à définir un phénomène par lequel un modèle économique novateur peut faire tomber les modèles économiques classiques. Airbnb, Blablacar, Drivy, leboncoin.fr ou Amazon sont quelques exemples probants d’ubérisation des transports en commun, d’hôtellerie ou encore de plateformes de vente. L’élément qu’ils ont en commun: ils adoptent tous une approche CtoC. Avec la crise et la baisse du pouvoir d’achat, les ménages revoient leur mode de consommation. Comme l’idée est de réduire au maximum ses dépenses, pourquoi ne pas supprimer les intermédiaires en faisant les échanges directement entre consommateurs? Vu son efficacité, ce type de consommation collaborative s’est imposé comme le nouveau crédo fétiche de bon nombre de start-up.

Quelques secteurs touchés

L’ubérisation et la digitalisation sont aussi extrêmement liées. Dans certains secteurs d’activité comme les banques, le phénomène est particulièrement palpable. Effectivement, les start-up de la fintech accaparent de plus en plus de part de marché. Ils attirent de par leurs services novateurs, rapides et répondant parfaitement aux besoins des consommateurs. Les banques classiques risquent de se faire ubériser car elles ont du mal à se réformer et continuent à rester figer sur des positions trop conservatrices. Exemple illustrant ce fait: les agences physiques commencent à être de moins en moins fréquentées, la souscription de crédit en ligne gagne du terrain, les banques virtuelles deviennent très prisées… En matière d’éducation, l’université américaine Minerva signe l’innovation en lançant une plateforme pédagogique et technologique reposant sur des cours collaboratifs. Elle fait de l’ombre aux établissements prestigieux comme Princeton ou Harvard en mettant en place une politique élitiste dans le recrutement de ses élèves mais avec des frais de scolarité moins onéreux.

Ces start-up possèdent une place prépondérante dans cet écosystème industriel paralyser par une approche concurrentielle et un héritage identitaire.

Ubérisation: un phénomène qui gagne du terrain