Lorsque l’entrepreneur est confronté pour la première fois à des investisseurs expérimentés, il ne sait pas trop comment s’y prendre. Le Galion Project vient de publier un document qui regroupe les conseils des leaders du Web français pour orienter les startups dans leur négociation avec les investisseurs. L’objectif est simple, rétablir l’équilibre entre les ces derniers et les créateurs de startup.

Un contrat type entre entrepreneurs et investisseurs
Le «Galion Term Sheet Series» est le fruit d’un «travail collaboratif» avec une soixantaine d’entrepreneurs et des avocats des cabinets Gide et Jones Day. Ce projet a également été soutenu par plusieurs investisseurs comme Accel Partners, Bpifrance et Idinvest. Ce contrat type vise à réduire le décalage entre les créateurs de startup qui lèvent des fonds pour la première fois et les investisseurs qui connaissent déjà les engrenages de cette procédure. « Il s’agit d’un jargon juridique très technique. L’entrepreneur ne sait donc pas sur quoi se concentrer et, plus important encore, il ne sait pas ce qui est normal ou pas dans une négociation avec un investisseur», affirme Pierre Kosciusko-Morizet, cofondateur de Price Minister.
Le « term sheet » est un document très pédagogique qui donne l’occasion au créateur de startup de mieux connaître la personnalité de l’investisseur avec qui il va travailler à long terme. Effectivement, «la négociation d’un pacte est la première situation tendue avec l’investisseur, l’occasion de voir comment chacun réagit», selon toujours Pierre Kosciusko-Morizet. La réaction de l’investisseur à ce moment-là déterminera le sort de la relation durant les périodes de difficultés de l’entreprise.
La crédibilité de ce contrat type de Galion Project
Le document veut en quelque sorte servir de guide aux créateurs de startup pour les situations auxquelles ils seront probablement confrontés, mais qui ne figurent pas dans les formations en entrepreneuriat. Cela inclut l’administratif, la levée des fonds, la pression quotidienne, l’hyper implication et les échecs. Le « term sheet » se veut être ouvert et consensuel. Aussi, la co-fondatrice du Galion Project Agathe Wautier rappelle que « chacun des termes peut être négocié et seront mis à jour tous les ans en fonction des retours ».
La réalisation de ce document exige des participants une forte expertise, une certaine connaissance et une longue expérience. La pertinence de Galion Project vient du fait que ce document regroupe les avis personnels d’entrepreneurs expérimentés issus de la French Tech comme Jean-Baptiste Rudelle (Criteo), Agathe Wautier (ex-Orange), Frédéric Mazzella (BlaBlaCar) ou encore Jérôme Lecat (Scality).
Cette publication de contrat type n’est que le début de nombreuses actions de simplification et de standardisation à l’égard des créateurs de startups. Jean-Baptiste Rudelle explique que « c’est le fruit de leur expérience, la synthèse de ce qu’ils ont pu ressentir dans leur parcours ». L’objectif est donc simple pour Galion Project, partager leurs expériences pour faciliter la vie des futurs géants du Web français et mondial.