Multicanal et digitalisation : depuis quelques années, on n’entend plus parler que de ces deux concepts qui bousculent l’univers jusqu’ici peinard des retailers. Cette mutation numérique, aucun secteur d’activité ne peut y échapper encore moins celui dédié à la vente. Pour ne pas se faire clouer au pilori, pas le choix, il faut suivre la tendance.

Comment appréhender et surmonter les défis de la digitalisation?

La rupture pour assurer la pérennité de son activité

Chacun a abordé l’arrivée du digital de différentes manières. Certains ont mis les gros moyens en investissant des sommes mirobolantes et en tissant des partenariats stratégiques. D’autres ont voulu attendre de voir l’évolution des évènements avant de se lancer. Les plus irréductibles quant à eux misent à 100% sur les vertus de leur magasin physique et refusent de se réformer. Conséquences ? De grands groupes qui se retrouvent au pied du mur. Une étude menée par Email-broker en 2013 a démontré que 80% des sociétés qui ont déposé le bilan ont omis de prioriser internet.

Le problème est qu’à l’heure actuelle, apporter un petit brin de fraîcheur à son réseau de points de vente ne suffit plus pour pérenniser un business. Les changements doivent être structurels et radicaux et nécessiter notamment le choix d’axes stratégiques ambitieux, à l’opposé de son positionnement historique.

Digitalisation: pourquoi ne pas prendre modèle sur la FNAC ou sur La Poste ?

S’il existe une entreprise qui a réussi à franchir le cap de la digitalisation, c’est certainement la FNAC. Certes, l’enseigne a connu quelques déboires lors de l’émergence du e-commerce et de la digitalisation. Accusant de grosses pertes financières et se faisant largement devancer par des concurrents de taille comme Google et Amazon, l’entreprise se retrousse les manches en lançant le projet « FNAC 2015 ». Après des baisses successives de son CA, elle remonte la pente lentement mais sûrement pour afficher en 2014 3,9 milliards d’euros de résultats. Pour ne pas se faire  « ubériser », elle accélère le rythme de sa transformation digitale : création de Fnac Connect, amélioration en continu de fnac.com, développement de l’omnicanal etc.

L’arrivée fracassante de la digitalisation a également été mal vécue par La Poste. Chaque année, le trafic du courrier accuse d’une baisse de 5%. Il fallait donc trouver un moyen de redynamiser l’activité et de faire travailler les 50 000 facteurs de la firme. En les équipant de smartphones, l’entreprise parvient à développer de nouveaux services : travailler pour les assurances en prenant des photos par exemple.

Quel virage prendre pour rester compétitif face à la digitalisation ?