Malgré un effet « yo-yo », les espoirs sur une probable résolution du chômage s’amplifient. En tout cas, on compte sur les TPE pour dynamiser le secteur de l’emploi, d’autant que ces organisations rassemblent pour 2014 20% de l’emploi salarié.
Les petites entreprises dynamisent le marché de l’emploi
Dares, le service de statistiques du ministère du travail vient de publier ce mercredi 24 décembre 2015 une étude concernant l’emploi dans les Très Petites Entreprises. Les chiffres sont plutôt surprenants. Un million de TPE comptent aujourd’hui près de trois millions de salariés. Un peu moins de la moitié d’entre eux œuvrent dans le secteur de l’artisanat selon l’enquête. En moyenne, ces petites entreprises comptent 3 salariés en leur sein. Cependant, près de 36% d’entre elles sont encore « mono-salariés » et interviennent surtout dans le domaine de l’action sociale privée, l’enseignement privé, les arts et autres activités de service.
Ces statistiques démontrent que les TPE sont créatrices d’emploi. Elles peuvent ainsi contribuer à faire fléchir les courbes du chômage qui font du « yo-yo » actuellement. Imaginons que ces 36% d’entreprises mono-salariés se mettaient à recruter ne serait-ce qu’une personne… On pourra résoudre en partie les soucis liés à la pénurie de travail dans l’Hexagone. Bien sûr, tout ceci n’est que pure supposition. Encore faut-il que les coups de pouce offerts par l’Etat puissent effectivement inciter à l’embauche. Car jusqu’ici, le plan valls pour relancer l’emploi et mis en vigueur en juillet 2015 fait encore polémique en raison de certaines mesures controversées comme la possibilité de renouveler le CDD qui est considéré comme un moyen facilitant le licenciement et favorisant la multiplication des contrats précaires.
Les TPE : des chasseurs de charges ?
Malgré leur agilité, les TPE restent néanmoins des structures fragiles. Beaucoup d’entre elles ont du mal à aller au-delà de deux ans d’existence. Ce qui nous pousse à nous demander si les emplois octroyés par ces organisations sont précaires. Car on sait que la norme en ce moment c’est le CDI. Or, ce sont les CDD qui y priment (85%).
Autre constat: une grande majorité de ces CDD sont des contrats aidés autrement dit subventionnés par l’Etat. Ils sont employés par 170 000 de ces très petites entreprises. Ces fameux contrats concernent surtout la professionnalisation et l’apprentissage.
Enfin, au niveau du temps de travail, le temps partiel est beaucoup plus courant selon l’enquête Dares. Si dans les autres entreprises, il est de 16%, au sein des TPE, on atteint les 28%.